Manie Malone

Manie Coffigniez-Malone est une scénariste et actrice française d’origine ivoirienne. Découverte lors d’un casting sauvage, elle fait d’abord ses premiers pas au Cinéma en tant qu’actrice, ainsi qu’au théâtre. Collaborant aussi bien dans des registres classiques que contemporains, son énergie et sa curiosité pour la Création sont remarquées lors d’une audition pour le long métrage VIVA RIVA de Djo Munga (Sélection Officielle du Festival International du Film de Toronto 2010 / Berlinale 2011 / Los Angeles Pan African Film Festival 2011 / African Film Movie Awards 2011).
Ce rôle qui l’a menée dans un pays dont elle ne connaissait ni la langue ni la culture, a été un travail de transformation complète au cours duquel Malone a, de son initiative, appris couramment la langue locale pour être libre de proposer des improvisations pour le personnage de Nora, femme borderline, dont la condition de témoin de corruption est décrite lors d’une interview sur le plateau de TV5 Monde où Malone, dans le cadre des thématiques du film, défend les droits des homosexuels et dénonce les violences et discriminations faites aux femmes. Sa performance dans VIVA RIVA est saluée par le public et par la critique.
Très éloignés de sa personnalité, ce rôle et ceux qui suivront lui ont valu, pour sa capacité de transformation, le surnom de "chameleon actress" par la presse anglo-saxonne.
Manie Malone interprète son premier rôle en anglais en 2015 dans le court métrage londonien THE STORYTELLER d’Alex Emmanuel qui traite du droit à la garde parentale, puis sur Canal Plus et Netflix Global (en diffusion dans le catalogue Netflix Monde) dans la série Sud-Africaine AGENT (2020) et UBETTINA WETHU (2021).   Tout en poursuivant les recherches et collaborations autour de la Création de Personnage, Malone développe un vif intérêt pour l’Ecriture Scénaristique.
Boulimique de travail, elle s’adonne à des formations techniques complémentaires et expérimente différents genres fictionnels. 
En 2013, Malone compose un monologue librement adapté de la vie de la photographe, écrivaine et journaliste suisse, Annemarie Schwarzenbach qui, bien qu’issue d’une famille proche de l’extrême-droite, s’engagea toute sa vie dans la lutte contre le nazisme.
Au fil de ce monologue (référencé sur vimeo) et en regard d’un voyage dans un même pays que l’écrivaine, Malone y évoque par métaphore le concept de génocide et la responsabilité de l’Artiste d’en témoigner. Suivent l’écriture de trois courts métrages et une adaptation de roman en long métrage. Créations reliées entre elles par le concept d’exil et du droit à la différence.
Sensible à la cause des réfugiés et des sans-papiers, Malone utilise ses réseaux sociaux pour rappeler régulièrement la vulnérabilité des migrants, ceux qu’elle nomme les « urgences bien souvent oubliées ». Son interprétation d’Hadya dans le court métrage KAMI de Marc Lahore, migrante contrainte à participer à des combats de boxe clandestins pour survivre, approfondit sa réflexion sur l’Identité pour ceux et celles, comme elle, issus de l’immigration.    Le 23 novembre 2018, Malone participe à une Marche pacifique de plusieurs heures parmi des migrants (référence en court extrait sur vimeo). A la même période naît une première esquisse du scénario d’INTEGRE. Le court métrage interroge cette notion d’Identité et sonde une Jeunesse officiellement intégrée mais officieusement à la périphérie d’une société où elle cherche à se situer, avec, en arrière-fond, les conditions de détentions dans les CRA, en particulier dans le cas des migrants en bas âge. INTEGRE équilibre le débat en analysant les défis quotidiens des travailleurs sociaux et officiers tout au long de la chaîne judiciaire, entre l’idéal des valeurs fondamentales et ce que la réalité logistique est en mesure d’offrir. En 2021, Malone devient membre du Collectif 5050 engagé pour l’égalité, la parité et la diversité dans le Cinéma et dans l’Industrie audiovisuelle.  IN-DIVIDUS issu du court métrage INTEGRE est composé en 2022. Ce long métrage invite à une réflexion sur les limites de l’ambition et de la déshumanisation sur un traitement d’Action Thriller à Enigme